Tout augmente. Les taux hypothécaires, les coûts de l’énergie, les matériaux de construction, les températures… Les modèles et leurs facteurs changent à grande vitesse. L’enchaînement de deux crises majeures a chamboulé à tout niveau. Ceci se reflète désormais dans les tendances du marché immobilier suisse dont les paramètres évoluent tout aussi rapidement. Les humeurs des institutions de financement, elles-mêmes influencées par les politiques monétaires, n’y sont certainement pas étrangères. Mais pas que. Le marché de la vente avait particulièrement bien encaissé la crise sanitaire.
Se dirige-t-on désormais vers un tournant, la fin d’un cycle de plus de 20 ans de rythme effréné ? Aux crises s’ajoute une question que l’on ne pose pas suffisamment : les milliers de logements locatifs en construction en agglomération lausannoise et partout ailleurs dans le canton vont-ils répondre à une demande réellement si élevée ? Il est permis d’en douter. Pire, de se demander si cette explosion de l’offre ne pourrait pas impacter les loyers à la baisse. Il n’est pas exclu que ce nouveau paradigme couplé à une hausse des taux dissuade certains de franchir le pas de l’accession à la propriété. Rester locataire et flexible (re)devient une option. Est-ce que tout va continuer à augmenter ? Probablement pas les prix de vente immobiliers dont la grimpette à des cimes toujours plus élevées semble bien terminée.
Régis von Arx